Pour la faire courte : Mitch Pileggi joue le grand-père des frères Winchester, ça vous laisse une petite idée de l'importance que le bonhomme a dans la série ; et Steven Williams, juste un chasseur, mais quel chasseur, il est clair que le monsieur s'est bonifié avec l'âge et prend un malin plaisir à montrer que... malgré son âge avancé (il jouait quand même le chef de service de Johnny Depp dans... 21 Jump Street) il en a encore à revendre le bougre.
"Supernatural", c'est un peu du "X-Files" revival et upgraded à la sauce "anges et démons". Le point de départ a des faux-ais de "Scooby-Doo" (deux frangins qui partent chasser les démons), mais la sauce "X-Files" lui donne une saveur singulière : je trippais déjà sur l'ambiance "X-Files old school" de la saison 1, je m'attendais pas à autant accrocher à la saison 2 qui laisse décoller le versant mythologique de la série... qui ose aller là où même Chris Carter n'est pas allé.
"Supernatural", c'est un peu la "relève" en bonne et due forme de "X-Files".
Oui et non... Oui pour l'atmosphère sombre et humide et pour la présence de surnaturel, mais non parce que les thèmes et les enjeux sont complètement différents; les frangins sont des francs-tireurs sans aucune accréditation officielle (en jeans troués et chemises à carreaux et... ah, je vous ai dit qu'ils sont super sexy?!) et évoluent dans un monde sous-terrain où l'existence du surnaturel est avérée et acceptée, contrairement à Mulder et Scully qui étaient de l'autre côté, celui du monde réel tel que les gens normaux le voient et où le surnaturel était à chaque fois une anomalie inexplicable dans la vie normale (je ne sais pas si je me fais comprendre: pour M&S, leur monde est le monde normal et le surnaturel y fait des intrusions, pour les W, le surnaturel est leur quotidien et le monde normal n'est qu'une toile de fond souvent très lointaine...) Alors oui, la saison 1 de SPN fait très saisons 1 à 3 de X-files, mais dès l'arc de fin saison 1-début saison 2, on voit tout de suite que ça devient complètement autre chose: une véritable épopée fantastique. Dommage que la saison 6 ait tout gâché en liquidant tous les personnages et intrigues secondaires qui auraient pu apporter quelque chose, en multipliant les épisodes-concept presque hors-série, en développant de façon confuse plusieurs intrigues récurrentes à la fois sans paraître capable de choisir laquelle serait vraiment la clé de voûte de la saison et en les bâclant toutes, et en affadissant complètement le charisme, le poids dans les intrigues et la densité psychologique des frangins...
"Peu importe de quoi j'avais l'air: je disais la vérité!"
Il est vrai que le côté "rationnel" de l'institution qu'est le FBI permet à la série de Chris Carter une adhésion plus facile pour le téléspectateur lambda : un évènement anodin devient exceptionnel parce que l'on soupçonne l'irruption du surnaturel, et on appelle le FBI qui fait intervenir leur deux agents spécialisé, rien que ça, c'est trippant.
Du côté de la série avec les frangins, ces derniers apparaissent comme des gardiens secrets qui protègent le monde du quotidien, celui du "confort" de la réalité. "Supernatural", ça m'évoque en fait le film "Vampires" de John Carpenter : les personnages évoluent dans un univers de série B, celui que nous ne voyons que dans la fiction, mais pour eux, c'est tout ce qu'il y a de plus réel.
Pour ce qui concerne le "sex-appeal" des acteurs, je suis pas trop fan de Sam (son côté "séducteur pour midinette"), qui ne devient intéressant qu'au début de la saison 6. Mais, moi, gros fan de Dean Winchester, le "warrior" du duo. Sinon, j'aime aussi l'ange Caz et son look de détective, un peu décalé.
Résumer Dean à un Warrior serait réducteur: c'est aussi le plus sensible des deux! Finalement, c'est Sam qui voulait être normal, mais c'est Dean qui est le plus humain. En plus, il a un blouson en cuir marron et il bouffe comme quatre! Sam, lui, il est mal coiffé! Bon, bref.
"Peu importe de quoi j'avais l'air: je disais la vérité!"
Ben, je vois la chose de la manière suivante : Dean est le pius écorché vif (il a tout sacrifié depuis le départ en disant "non à une vie normale", pour se révéler digne du paternel... qui a plus d'estime pour Sam) alors que Sam, lui, avait tout plaqué pour vivre "une vie normale", il a donc "vécu" qui ne peut être que "imaginer" par Dean.
C'est un peu comme ça que je comprends le calme, l'aspect serein de Sam alors que Dean est plus sur le qui-vif.
Oui tu as dit le mot: sacrifice. Dean a passé sa vie à se sacrifier alors que Sam est plus tourné sur lui-même... Je pense qu'un téléspectateur normal ressemble à Sam mais admire Dean...
"Peu importe de quoi j'avais l'air: je disais la vérité!"