C'est du grand n'importe-quoi... et du grand art!!!
Imaginez une planète où 90% de la surface du globe est recouverte d'océans, et 90% de la surface de ces océans est recouverte de pirates! 22 ans plus tôt, le seul pirate a avoir réussi l'exploit impossible de faire le tour de la Grandline, la "route de tous les périls" (un couloir maritime faisant le tour de la planète, d'où on ne peut plus sortir une fois qu'on y est entré à part mort et jalonné d'îles dangereuses peuplées d'êtres surpuissants) et appelé pour cette raison le seigneur des pirates, Gold Roger, au moment de son exécution par le gouvernement mondial a lancé tous les pirates du monde à la recherche du trésor qu'il aurait caché quelque part sur la Grandline: le One Piece...
De nos jours, le courageux mais assez niais Luffy n'a qu'un rêve, trouver le One Piece et reprendre le titre de seigneur des pirates. Il faut dire qu'il a été à bonne école, élevé par le sympathique pirate Shanks le Roux, qui a un jour perdu un bras en sauvant Luffy d'un monstre marin. Depuis, Luffy a bien progressé: il a mangé par accident un fruit du démon, fruit rarissime au goût de caca (voir tome 42...) mais qui donne un pouvoir surnaturel qu'on ne peut pas connaître avant de l'avoir mangé. Celui de Luffy peut paraître minable au premier abord: il est élastique. Mais en réalité , il en tire une force phénoménale car, contrairement à la plupart des possesseurs de fruits du démon juste contents d'avoir un pouvoir, Luffy s'est entraîné et a exploité au maximum toutes les capacités qu'il lui offre: les balles rebondissent sur lui, il peut se gonfler comme un ballon pour amortir une chute, frapper avec un élan démesuré qui multiplie la puissance de l'impact...
Alors notre sympathique abruti bagarreur glouton et narcoleptique se constitue un équipage: Zoro le sabreur au sens de l'orientation déplorable, Nami la navigatrice cupide et kleptomane, Sandy le cuisinier obsédé du cul, Pipo le canonnier lâche et mythomane, Chopper le médecin de bord qui n'est autre qu'un renne qui a mangé le fruit du démon qui rend humain (gros lol), petite chose naïve et adorable, Nico Robin l'archéologue au passé douteux (et au look vaguement dominatrice...)qui a mangé le fruit du démon permettant de faire pousser des parties de son corps où on veut (!), Franky le charpentier cyborg qui marche au cola, et Brooke le musicien squelette, mort après avoir mangé le fruit du démon qui permet de ressusciter. (Je n'en crois pas mes yeux. Bien que je n'aie plus d'yeux yohohohoho!!!)
Mais si cet équipage est hétéroclite et semble composé de branquignoles, en fait ils sont tous extrêmement balèses; et ce ne sera pas de trop dans ce monde dominé par la piraterie et sévèrement réprimé par une Marine dont les membres, soi-disant représentants de l'ordre et de la justice, sont encore plus cruels que les pirates... Si on y ajoute un groupe de 7 corsaires à la force monstrueuse et à la solde du gouvernement, traîtres à l'idéal de rêve et d'aventure des pirates, un groupe de 4 mystérieux empereurs pirates survivants de l'époque de Roger, un pirate arriviste qui semble lié à Luffy et un énigmatique révolutionnaire qui cherche à renverser le gouvernement mondial pour faire éclater la vérité sur un siècle entier effacé des livres d'histoire, on comprendra que nos jeunots vont avoir fort à faire pour arriver au One Piece les premiers.
Bref, tout ceci n'est pas très sérieux, mais d'une drôlerie irrésistible. Les bastons sont à chaque fois absolument dantesques, mais l'humour absurde toujours omniprésent, l'histoire qui se développe peu à peu prend une ampleur spectaculaire (des dizaines de personnages impliqués répartis en au moins cinq groupes distincts aux intérêts divergents, des mystères concernant un passé oublié soigneusement caché par le gouvernement (tiens tiens...), des technologies, des créatures et des pouvoirs plus farfelus les uns que les autres...)
Le scénariste et dessinateur Eiichiro Oda a réussi à mettre sur pied un univers à part entière, d'une complexité et pourtant d'une cohérence dont peu d'auteurs peuvent se targuer.
Le rythme est trépident et il ne se passe pas trois pages sans qu'on pique un fou rire.
De plus, là où en 42 tomes Dragon Ball avait déjà changé 4 fois de graphisme, vu s'écouler 37 ans et 3 générations, vu disparaître purement et simplement certains de ses personnages de la première heure parce qu'ils n'apportaient plus rien et vu mourir au moins une fois chaque héros, en 52 tomes de One Piece Oda ne s'est jamais écarté de son objectif et a su garder intacte l'atmosphère des débuts et l'identité de son oeuvre. Personne ne va mourir, personne ne va avoir des enfants ou vieillir. Il y a UN but à atteindre, la série va s'y consacrer.
Et quand on pense qu'elle en est au japon à son tome 52 mais que M. Oda a révélé qu'il n'en était qu'à la moitié et savait déjà ce que serait l'autre moitié, ça donne une idée de la richesse et de la solidité de cette oeuvre.

/!\ ÇA SE LIT DE DROITE À GAUCHE /!\
Lunettes noires et fière banane, c'est Franky le cyborg, le seul mec capable d'être pris au sérieux même quand il déconne, et d'avoir la classe en slip.
C'est absurde mais ça m'éclate...
EDIT: Désolée, Burger, à la suite d'un bug persistant, ta réponse à ce topic a disparu... Je t'invite à la réécrire si le coeur t'en dit (la bonne blague, on ne peut plus faire autrement!)