Hôpital de Washington, Walter Skinner est dans un piteux état. Sons système sanguin est en proie a un mal inconnu. Cet homme va mourir...
C'est l'autre grande surprise de cette merveilleuse sixième saison. SR 819 renoue avec tout le concept X FILES, le vrai, le pure, l'insaisissable et inimitable climat paranoïaque, parsemé de poésie et d'action. C'est le second grand épisode consacré a Skinner; cet homme finalement toujours aussi introverti et secret, dont on avait pas appris grand chose finalement dans Avatar, si ce n'est qu'il a été marié et que c'est aussi un grand séducteur. Mais ici, bien que jouant plutôt le rôle de prétexte au retour de notre "ami" Krycek, l'épisode se base sur le passé -24 heures plus tôt- pour expliquer la scène pré-générique. Le discours d'ouverture en voix off est une sorte d'introspection du personnage d'une profondeur véritable (qui pourrait d'ailleurs s'appliquer dans la vie quotidienne, hors contexte... parenthèse!). Discours aux aspects presque politiques sinon éthiques, venant confirmer la droiture de Skinner qui -il est vrai- n'a jamais défailli. Cet épisode est donc essentiel pour les fans de Skinner comme pour les "non-fans" puisqu'il nous le montre aussi dans sa vie privée, amateur de boxe en l'occurrence. Premier lieu ou cet inconnu barbu et hirsute lui apparait; dans un effet visuel très "Millennium".
La scène dans la salle de la secrétaire du bureau de Skinner, au FBI, avec le fameux compte rendu de la journée de Skinner est elle aussi une réussite. Ceci a plusieurs titre:
-Premièrement par l'effet de ralenti des images du récit, par le souci du détail de la poignée de main, et du coup par le grand retour d'un vrai épisode paranoïaque.
-Deuxièmement, l'introduction du mystérieux Professeur Orgel, détecté par Scully lors de l'analyse de la vidéo-surveillance, rajoute de l'intérêt a l'intrigue. Du suspense.
-Enfin elle permet de renforcer les liens entre nos trois personnages. Amitié unilatérale.
Pour continuer dans la série des bonnes surprises, c'est le retour de Krycek, bien décidé a jouer avec la vie de Skinner pour le réduire au silence. Ingénieux chantage, psychologique par un moyen technique dernier cri: la nanotechnologie.
L'autre grand retour, très inattendu il faut bien le dire, c'est notre vieux sénateur Mateson, que nous retrouvons avec grand plaisir, car cela nous ramène aux vielles saisons dont la qualité n'est plus a prouver...
Mais revenons-en a l'épisode lui-même, ce qui fait son succès. Je pense qu'une autre grande raison du succès de cet épisode tient du fait qu'il n'y a pratiquement aucune scène en extérieur; donc cela permet de faire oublier le soleil de L.A. au profit des pièces obscures, souterraines... Grande scène de poursuite dans la résidence du Pr Orgel, qui ponctue parfaitement le rythme de l'épisode. Car c'est bien par son rythme qu'il se distingue.
D'autre part, on ne peut parler de SR 819 sans parler de la musique. Élément essentiel de cet épisode puisqu'il reprend quelques grands thèmes d'orchestre de la B.O de Fight the Future. Cultissime! D'autant que cet ajout, ou insertion avec le reste de la musique originale de l'épisode se marie parfaitement. La récurrence du thème sonne un peu plus chaque fois comme un rappel d'une gloire passée, de cette sensation de grand spectacle et de voyage que procurait FTF. Et c'est un concentré de tout cela que l'on déguste a la vision de l'épisode.
En ce qui concerne Mulder et Scully, tout de même, ils ne sont pas du tout en reste. Chacun joue son rôle: Mulder sur le terrain. Scully sur SON terrain, avec de belles scènes au jargon scientifique (avec le Dr Plant). Cet aspect médical avec nombre de scènes en hôpital confère aussi un cote "urgences". On retiendra d'ailleurs que l'hôpital est le lieu sinon aucun autre des très bons épisodes du show. On pense a One breath, ou Memento mori pour ne citer qu'eux...
Chaque personnage bat son plein, avec un Mulder très actif et toujours passionné, voir obsédé, et une Scully scientifique et maternelle, aussi. L'aspect émotif, la relation très respectueuse et admirative Scully/Skinner perpétue leur rapport d'antan; comme dans Piper maru et Apocrypha. Une sorte d'amitié révérencieuse...
Rien n'est laisse de cote. Action, personnage inquiétants, suspense, humour avec la fameuse blague sur la boxe, science et science-fiction réunies, musique... toujours elle. Grande inspiration musicale du début a la fin.
Reflet des grandes attentes des fans, cette saison était un paradis inespéré, étant donné le récent déménagement de l'équipe. Le changement -comme chacun le sait- s'était opéré a merveille, bouste surement par le passage au grand écran.
Mais Compte a rebours est un grand épisode, que l'on peut définir comme synthèse des caractéristique de la saison dont il est extrait: scenario brillant, rythme frénétique et musique a son sommet. A l'image du reste de cette 6e saison. Nous avions déjà eu un aperçu des talents de Mark Snow dans How the ghosts stole christmas; et bien force est de constater que la muse était encore au rende-vous.
Somptueux, paranoïaque et profond, désespérément x files, contre toute attente.