Cet épisode est l'un des mes préférés, un pur loner mystérieux et terrifiant, une mise en scène impeccable et des acteurs à la hauteur, bien que le scénario soit un peu bancal.
Selon moi, Unruhe vaut spécialement pour sa tension constante, son atmosphère oppressante et ses scènes chocs :
- c'est ainsi dès l'introduction, où un homme tue une personne, en blesse une autre et la kidnappe. Ici, le mystère vient du meurtrier, une forme cachée sous un imperméable jaune dont on ne voit rien, pas même le visage, qui devient floutée au moment de l'enlèvement, le faisant paraître tel un fantôme. Intrigant, surtout lorsqu'un voit le résultat de la photo prise précédemment : une femme apeurée entourée par des sortes de spectres. Incompréhensible.
- la photo du flic tué par Gerry Schnauz est l'une des images les plus terribles qui nous a été donné de voir
- la folle interprétation de Pruitt Taylor Vince (Gerry Schnauz), nominé aux Emmy Awards, et ses roulements de yeux.
- les gémissements ("unruhe") de la première victime sous le scanner.
L'atmosphère demeure inquiétante grâce à une mise en scène soignée :
- le flou entourant le meurtrier durant l'introduction (visage dissimulé, silence, flou, tel un fantôme).
- La scène du chantier, Scully se retournant lentement pour regarder Schnauz sur ses échasses roulant des yeux.
- le plan en plongée de Scully sur le sol après avoir reçu une piqûre sur le pied par Schnauz.
Un mystère et un suspense bien distillés : qui est cet individu sous l'imperméable ? Comment expliquer ces photos ? A quoi correspondent les formes à l'intérieur ? Que cherche à faire Schnauz ? Pourquoi enlever Scully ? (encore ! après Duane Barry, Donnie Pfaster, l'Alien Bounty Hunter et les cannibales d'Our Town).
Bon je parlerais pas faiblesses du scénario pour faire avancer l'histoire. Quand même de l'excellent travail pour Vince Gilligan et Rob Bowman !
