L'air de rien, c'est un peu LA saison de la consécration pour X-Files.
Durant trois ans, le show au Etats-Unis est programmé durant la case du Vendredi Soir, soit dit en passant le créneau horaire maudit qui a vu défiler des série en fin de carrière. Donc, la création ne part pas vraiment sous les meilleurs auspices. Contre toute attente, la série devient un phénomène au bout de deux saisons et voit son audience décollait. La Fox décide donc d'en faire une locomotive pour leur chaine et la déplace du Vendredi au Dimanche. Pour rappel, ce sera Millennium, l'autre série de Chris Carter, qui viendra remplacer sa grande soeur.
Si je ne dis pas de bêtise, le Dimanche, c'est l'actuel jour de Desperate Housewive à l'heure actuel. La saison 4 de X-Files représente donc un tournant majeur puisque, malgré le changement de case horaire, le succès ne se dément pas, voire, il s'amplifie quelque peu en confortant l'aura icônique de la série.
En France, on s'en poindre une certaine routine : la saison 4 débarque dans les mêmes conditions que la 3, c'est à dire à coup de 3 épisodes le Samedi Soir. Ce qui a pour conséquence de "griller" les cartouches de M6 en "seulement" 2 mois. Quelques-uns de mes amis ont commencé par décrocher à ce moment-là d'ailleurs : pour eux, ça ressemblait à un marathon, il n'y avait plus de plaisir à suivre, et attendre 10 mois pour voir la suite, ça leur semblait trop longue. (Oui, on était loin des "soirées" marathons : 22 épisodes à voir en une nuit, quand même).
En ce qui concerne la série, le niveau est à son firmament, la mythologie prend sa véritable ampleur en nous montrant les différentes factions du complot (Tunguska est un sommet pour moi, ne serait-ce pour ce qui a été fait du personnage de Krycek ; de même que le cancer de Scully connait un développement impeccable), les loners également (La Meute, number 1), et les épisodes humoristiques nous montrent les personnages sous un autre jour (Ah, la Queue du Diable avec cette Scully qui accepte les avances d'"un" Mulder ).
D'ailleurs, je constate que c'est aussi la saison qui a le moins vieilli, son aspect "cinéma" est le plus marqué et le look des personnages est enfin trouvé (pourtant, j'adorais le brushing de Mulder, mais Scully a afin trouvé ses marques). En d'autres termes, les saisons 1 et 2 portent encore les stigmates de "série années 80", mais à partir de la 3, des efforts techniques sont fait pour que X-Files entre dans les années 90 et reste gravé dans nos mémoires.
Je regrette juste le "cliff-hanger" qui manquait d'originalité (Mulder est-il mort ?) et totalement "spoiler" par le résumé de la VHS "Redux" sorti la semaine suivante : on pouvait lire dans le second paragraphe "Se faisant passer pour mort".... (génial, les mecs, ça s'est du teasing), alors que les pancartes en tête de gondoles avaient comme accroche "Mulder est-il mort ?".